L'actualité de la voile côté Nouvelle-Aquitaine
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Suivez nos skippers aquitains dans le
Vendée Globe
Le tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance
(1989 - 1992 - 1996 -
2000 -
2004 -
2008 - 2012 - 2016 -
2020)
1989/1990
Titouan
Lamazou109 jours
1992/1993
Alain
Gautier110 jours
1996/1997
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2008/2009
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2012/2013
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Gabart78 jours
Vendée Globe 2020Les 33 skippers sont partis des Sables d'Olonne ce dimanche 8 novembre 2020 à 14h20 pour un parcours autour du monde de 23 680 milles, soit 38 109 km sans escale. Suivez avec moi les trois skippers aquitains de
cette édition 2020 : Yannick Bestaven, Arnaud Boissière et Sébastien Simon
Un peu d'histoire

C'est le skipper
Philippe Jeantot qui organise en 1989 avec quelques amis navigateurs le Globe Challenge qui deviendra avec le succès croissant, le Vendée Globe. Il finit quatrième de cette première édition, puis se consacre à son organisation tous les quatre ans via sa société Sail Com.
Ancien plongeur de la Comex (un record à 501 mètres), Philippe Jeantot est le vainqueur des BOC Challenge 1982/1983 et 1986/1987 (actuel
Around Alone 5 oceans) sur les monocoques Crédit Agricole I et III.
Suite à de graves ennuis financiers (liquidation judiciaire pour non-déclaration de ses revenus - voir ci-dessous), Philippe Jeantot perd le contrôle de la course en 2004. Le président du Conseil Général de la Vendée, Philippe de Villiers rachète alors le Vendée Globe et crée la société "SEM Vendée" pour gérer la course.
Condamné en novembre 2003 à 2 ans de prison avec sursis et 15 000 € d'amende, Philippe Jeantot sera de nouveau condamné en mars 2007 à 36 mois de prison avec sursis, d'une amende de 100 000 €, du remboursement de 1,79 millions d'euros au liquidateur de son ex-société Sail.com et du paiement de 90 940 € aux services fiscaux.
Aujourd'hui, Philippe Jeantot, 71 ans en 2023, vit retiré du monde en Thaïlande dans la baie de Than Sadet. Sur les hauteurs de Koh Samui, il s'est fait construire une petite maison qu'il loue parfois aux touristes, a lié de solides amitiés au sein de la communauté française. Il reçoit ses enfants installés en France, s'adonne au taekwondo, à la plongée comme aux vagabondages nautiques sur vieux catamaran de 15 mètres.
Il sourit :
«Une nouvelle vie a commencé ici. C'est le Vendée Globe qui m'a mis dans la panade. Le bébé était devenu trop beau; il a attisé des envies. J'essaie d'adapter une philosophie bouddhiste : le passé c'est le passé, il ne faut pas se pourrir avec des haines, des envies de vengeance. Je vis de belles journées. C'est bien tout ce qui compte désormais.»
Source : Ouest-France.fr
The Sunday Times Golden Globe Race

La première édition du Vendée Globe en 1968, le
Golden Globe,
n'est pas prise en compte aujourd'hui dans le nombre des éditions car cette course était organisée par le journal Sunday Times et les solitaires pouvaient franchir la ligne de départ quand ils le souhaitaient. C'est au plus rapide que revenait le trophée.

Sur les neuf pionniers qui s'élancent alors pour tenter l'exploit, seul
Sir Robin Knox-Johnston (né en 1939) sur son
Suhaili (un ketch de 9 mètres!), revient à Falmouth après 313 jours de mer.
Dans son sillage, le Français
Bernard Moitessier (1925-1994) sur son Ketch rouge en acier
Joshua, décide de ne pas rentrer : après le cap Horn, il poursuit sa route vers le Pacifique. "La Longue Route", le récit de ce voyage au long cours devient la Bible d'une nouvelle génération de navigateurs. Le Ketch de Bernard Moitessier, Joshua, est visible au
Musée Maritime de La Rochelle.
La course est marquée par la disparition de
Donald Crowhurst et le suicide, quelques mois après son abandon, de Nigel Tetley. Ce même Nigel Tetley abandonne le Golden Globe en tête de course pensant avoir été rejoint puis dépassé par Donald Crowhurst.
En réalité Crowhurst a triché puisqu'on apprit plus tard qu'il avait communiqué régulièrement à Londres une position fictive. Nigel Tetley se suicide un an plus tard, ne pouvant se résoudre à s'être laissé aussi incroyablement berner.
On ne retrouvera jamais Donald Crowhurst.
On en tirera un livre: "The strange last voyage of Donald Crowhurst" (Nicolas Tomalin et Ron Hall - Tomalin/Hall 1970) et un film: "Les 40èmes rugissants" (1982) de Christian de Chalonge avec Jacques Perrin et Michel Serrault.